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Une farce noire et cruelle de Jacques BOREL, mise en scène par Jean DOUCET. Avec : Lina Cespedes, Jean Doucet, Anita Gillier, Marie Moriette.Tata est la (triste) histoire d’un jeune homme tué par la douceur. Charles est un « enfant du péché ». Certes, il va avoir dix-huit ans ; mais c’est bien en tout petit enfant que le traitent Josèphe, sa mère, et Albine, sa tante, dans le pavillon isolé dont il n’est jamais sorti. Elles le lavent, elles le peignent, elles l’habillent ; à toute minute du jour et de la nuit, elles sont là ; elles ne le quittent pas des yeux. C’est que, pour Albine – pour « tata » – il s’agit de préserver Charles de ce ‘péché’ qui a su, un jour, atteindre Josèphe.On ne saurait penser à tout : Charles a beau sembler jouer le jeu, des livres de la comtesse de Ségur lus en cachette l’amèneront à se construire un univers imaginaire des plus singuliers. Non moins singulière sa révolte : toutefois Tata est là ; avait-il cru pouvoir lui échapper ?Farce qui surprendra peut-être les lecteurs qui se souviennent de L’Adoration, prix Goncourt 1965, cocasse et cruelle satire d’une certaine éducation, et par là même, comme le croit l’auteur, « pièce morale et didactique »? Au lecteur, au spectateur, d’en décider. LA NOUVELLE REPUBLIQUE: Un trio infernal et la révélation d'un jeune metteur en scène! Dans le rôle de Tata, Lina Cespedes est remarquable; Jean Doucet, dans celui de Charles, révèle tout son talent d'acteur. Une pièce dans laquelle la religion engendre le fascisme et où s'inscrit le côté absurde et drôle d'un texte dans son aspect terrifiant et engagé.
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