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De Tony Harrison Le grand poème dramatique de Tony Harrison V. a été écrit dans les années 80. Le Royaume-Uni vivait au rythme des grèves de mineurs emmenées par Arthur ScarΠll à qui le poème e≥ dédié. Le poème se déroule dans un cimetière, dans la tradition anglaise : Tony Harrison vient mettre un coup de propre à la tombe de son père. Il trouve là un jeune gars en train de taguer la pierre à la bombe, genre lazzi de nazi. Une de ces têtes brûlées sortie des ≥ades, un crâne rasé, un hooligan. Avec la tête fêlée s’entame un dialogue de mur, une pensée à propos du monde comme il va mal, à propos des immigrés, à propos de soi, à propos de l’autre. Le poète voyageur se confronte au∂ômeur dans le pays indu≥riel abandonné au-dessus desmines fermées. Il rencontre la culture du foot et de la violence. Le jeune gars a beau jeu de ne pas entendre la langue du poète, ou plutôt de la lui refuser. Dialogue de sourds? Non. Dialogue d’un père et de son fils à une∂arnière hi≥orique où, comme disait déjà Shake≤eare, «the world is out of joint», le monde e≥ hors de ses gonds. Le poète mesure sa fidélité absente à son père prolétaire. Le jeune fils sans plus de langue que les tags illi∞bles brise la piété filiale pompeuse. Le tout dans un printemps aux fleurs d’aubépines. Le poème écrit dans le pentamètre traditionnel anglais rimé e≥ traduit en alexandrins français par Jacques Darras. Poème dramatique. Poème à dire à voix haute, très haute voix. Claude Guerre |
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