CA N'ARRIVE QU'AUX MORTELS |
Categorie du Spectacle :Archivesthéâtre |
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Un spectacle présenté par la Compagnie PantaiTexte et mise en scène –Emma Barcaroli La pièceUne agression. Quelques minutes de violence. Un acte inexpliqué, peut-être inexplicable, finalement banal.Linda a 25 ans, elle est chanteuse lyrique. Un soir, en sortant d’un concert, elle croise le coup de poing qui changera sa vision du monde. Après le coup de poing, c’est son monde qui chutera. Le monde en général, lui, ne bougera pas.La douleur physique ouvre la voie à un autre impact, impalpable, psychologique.Linda entre après l’agression dans une violente spirale affective. Il va falloir vivre le traumatisme au milieu d’un monde qui ne voit plus qu’à travers l’événement. Etre au coeur des préoccupations de ceux qui l’aiment, n’être plus que préoccupation, ne plus exister à leurs yeux qu’en tant que fait divers. Etre l’objet de leurs disputes, de leurs larmes, les entendre raconter inlassablement, presque avec délectation, ce qu’ils n’ont jamais vécu. Comment faire le deuil d’un événement auquel s’accrochent tous les membres d’un même clan en oubliant, hors champs, la principale concernée ? Peu à peu, Linda se voit dépossédée. Non seulement de son mal mais aussi de son entourage qui ne regarde plus ailleurs qu’en direction d’un coup de poing-alibi qui ne sert finalement pas à autre chose qu’à (re)tisser des liens perdus…Mais de quelle manière ?Spectatrice de ce grand théâtre, la jeune femme laisse au monde, à sa famille, à son petit ami et aux très absentes Institutions le soin de s’arranger entre eux avec son histoire à elle. A quoi bon rester? Elle n’est pas l’essentiel de l’affaire.L’essentiel est ailleurs, l’essentiel est ce que l’on dit, l’orgueil, le fait de se sentir indispensable à la guérison de la victime, le fait d’être sorti de l’ordinaire, le fait de se sentir extra-ordinaire. On suit au fil du texte son parcours. D’abord la rue dans laquelle elle se trouve confrontée à ses agresseurs, puis l’hôpital, le commissariat, l’entretien avec un psy que l’on nommera « Quelqu’un », les discussions faites d’incompréhensions avec sa famille, l’éloignement de son petit ami.Tous cela entrecoupé de scènes chorales où Un, Deux et Trois, ses agresseurs, dialoguent et débattent autour de l’idée, de l’expression et des causes de la violence.
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