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Petites cuisines

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Theatre spectacle : Petites cuisines
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Petites cuisines :
1- Saisir fermement l'animal par la peau du cou.
Savez-vous découper un poulet ? Avez-vous pensé à aiguiser votre couteau ?
2- Vider et découper la bête en morceaux. A quoi pensez-vous quand vous cuisinez ?
3- Passez le à la casserole, d'abord à feu vif, puis laissez cuire à feu doux. Assaisonnez selon votre goût. Que faire pendant la cuisson ?
4-Trouvez de bons mangeurs pour lui régler son compte.


Je fais la cuisine, simplement la cuisine et je fais ce que bon me semble. »
Véra aime cuisiner, toucher les aliments, les assaisonner, les goûter, les faire déguster et surtout en parler.
Tous ses souvenirs et ses rêves sont liés à cette passion qu'elle a pour les recettes, les tours de main, les petits plats associés aux bons moments passés à table en famille, entre amis ou en tête à tête.
Dans les propos de cette femme apparaît un plaisir volubile qui contraste étrangement avec sa position solitaire dans l'univers blanc de sa cuisine où ne résonne que sa voix. Derrière cette solitude se cache un certain Paul, qui est aussi le prénom que Véra attribue au poulet qu'elle s'apprête à cuisiner. D'abord vécu comme un ludique transfert amoureux, cette situation dérape et libère chez Véra une violence qui la dépasse. Elle découpe Paul avec des gestes assassins, le vide de ses entrailles avant de l'assaisonner et de le mettre à la casserole.
Au moment où le couvercle de la cocotte se referme sur lui, l'espace clos de la cuisine s'ouvre sur l'extérieur avec un extrait sonore de Fenêtre sur cour.
Véra panique, elle se sent observée, cernée et mise à nu. Que faire des traces de sang sur la table blanche, du couteau et de la feuille de boucher ? Que faire des restes de la bête ? Comment dissimuler le crime ?
De même que Thorvald, l'assassin du film d'Alfred Hitchcock, enterre les morceaux de sa femme dans la cour de l'immeuble, Véra fait disparaître les restes immangeables du poulet dans les parterres de fleurs placés aux pieds des spectateurs.
Les spectateurs deviennent les voisins, les voyeurs : « ceux qui ont tout vu et tout entendu», ceux que Véra convie à table pour manger le poulet qu'elle a tout simplement cuisiné…

Forme

En cuisine, la parole est à ce point imagée que, derrière la recette qu'elle s'applique à décrire en détail, se cachent souvent un double sens, une référence argotique, un dicton populaire ou encore une métaphore sentimentale. Les gestes sont rythmés et accompagnés par le son des ustensiles et les bruits de préparation et de cuisson des aliments.
Ainsi théâtralisé, l'acte de cuisiner permet de développer une forme chorégraphique et un langage du corps qui s'articulent autour des gestes de la cuisinière.
Dans un premier temps, Véra s'adonne à la préparation de son poulet avec une précision chirurgicale, qui, renforcée par le blanc du plan de travail et de la robe qu'elle porte, transforme la cuisine en laboratoire. Puis peu à peu, les gestes s'emballent jusqu'à l'extrême, souillent la blancheur et dévoilent les obsessions de Véra.
Révélateur de la face sombre d'un personnage tourmenté, l'acte de cuisiner nous donne à voir l'extraordinaire d'une activité si quotidienne.

Espace

L'espace est séparé en deux.
Le premier espace est celui où Véra cuisine. Le public placé au cœur du dispositif scénique, assiste à l'élaboration du plat en direct. Il s'installe face et à proximité du plan de travail de Véra, afin de voir et d'entendre les gestes et les bruits liés à la réalisation du poulet cocotte. Le plan de travail sert également de table pour le tableau final, le moment où Véra mange le poulet avec quelques spectateurs.
Le second espace est celui du jardinet : des parterres de fleurs situés aux pieds des spectateurs. Véra y déambule avant d'enterrer les morceaux de poulet.

Genre :
Théâtre. Comédie dramatique.

Equipe :
Ingrédients : avec (Aude Léger) texte (Eli Commins) collaboration artistique (Christine Martin) graphisme (Michiyo Deruelles) décor (Johan B







L'EMBARCADERE



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L'avis de aldiss sur ce spectacle -  mardi, 11 avril 2006

Quelle énergie ! un pur moment de bonheur ! Les filles, prevoyez le mascara waterproof, larmes de rire assurées! On rigole beaucoup, les paroles des chansons sont bien trouvées et les voix exceptionnelles. Génial, que faut-il de plus pour être devant le petit écran