CABARET DANS LE GHETTO CE QUE JE LISAIS AUX MORTS |
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W?adys?aw Szlengel (1911-1943) fut la voix grinçante du ghetto de Varsovie. Jeune chansonnier avant-guerre, il conduisait des revues satiriques au café " Sztuka " en compagnie de Wiera Gran et du pianiste Wladyslaw Szpilman (héros du film " Le pianiste " de Polanski). Poète résistant, Szlengel se voit surtout " chroniqueur des naufragés ". Il lisait encore des " poèmes documents " à des gens qui croyaient en leur survie ; il voulait en faire " les mémoires du fond de l'enfer". Depuis, ces gens ont disparu : " En l'espace d'une heure, poursuit-il, ces textes sont devenus des poèmes que je lisais aux morts… " Ici, contre l'anéantissement - le poète brandit son poème, contre la machinerie du totalitarisme - il oppose l'humour grinçant. Contre le quotidien terrifiant ? il soulève des couches de souvenirs et berce l'inquiétude par son inébranlable foi dans l'humain et sa capacité de se sauver par la parole. Avec l'acharnement et l'irrévérence propre à la jeunesse, le poète, dans le geste de la théâtralisation de ses textes devant les spectateurs réunis, invente et appelle à un art de penser. Cette audace et cette force de dérision nous interpellent au présent. Sur scène 3 interprètes en parlé-chanté-dansé pour questionner l'endroit de résistance. C'est un cabaret abstrait et grinçant, que nous inventons aujourd'hui sur une scène de théâtre. |
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